"Trois musiciens, un acoustimaticien, la scène est vide..."
Trois musiciens, un « acousmaticien », la scène est vide...
Les artistes sont dans la fosse, au plus près du public, tout autour de lui, à travers lui. Les musiciens disséminés dans la salle sont au même niveau que les spectateurs. Textes et musiques sont retransmis par des enceintes qui encerclent le public.
L’œuvre scénique est éclatée, spatialisée. Le public n’est plus dans un rapport frontal avec l’œuvre mais global : il est dans l’œuvre. Déstabilisé par cette nouvelle géographie, ses sens sont en éveil. Il prend conscience de son rapport à l’œuvre mais également de sa condition de public en tant qu’individu et groupe.
Dès lors que l’œuvre n’est plus sur la scène, son piédestal, visible de tous dans un même temps, le spectateur doit être en mouvement pour tenter de percevoir la totalité de l’œuvre. Les corps et les regards ne sont plus tournés dans une même direction, partageant une même expérience : chaque spectateur se construit, s’approprie l’expérience artistique dans la limite de son champ visuel, auditif et tactile.
Expérience artistique et sensorielle dont il est à la fois le spectateur et l’acteur impromptu...